jeudi 13 août 2009

FLITCROFT Kim -Fucking Sheffield-doc GB 2006

sur "Télérama"

1 commentaire:

mpirenireny ela a dit…

Présentation par "Arte"
jeudi, 13 août 2009 à 01:25
Rediffusions :
16.08.2009 à 03:00
Fucking Sheffield
(France, 2005, 74mn)
ARTE F
Réalisateur: Kim Flitcroft
Dans l'ex-capitale de la sidérurgie anglaise, quatre paumés rêvent de jours meilleurs. Un quartette de figures attachantes, filmées avec une tendre attention.


Autrefois cité industrielle majeure, fière de son acier, Sheffield a manqué sa reconversion. Et les enfants de sa classe ouvrière d'hier n'en finissent pas de chercher à sortir de l'impasse. Mauvais fils, Mick a tout sacrifié à ses paradis artificiels : ses amis, son amour, son travail et sa dentition. Tout sauf sa Vespa blanche qu'il a "dans la peau". Photographe, Stevlor n'a qu'un objectif : prouver au monde entier que les filles de Sheffield sont belles. D'où sa constance à les mettre en scène dans des situations pseudo-érotiques. Enceinte, Cassi rêve de devenir chanteuse et patiente en se produisant dans des clubs de lap dancing. Quant à Glen, de retour au bercail après des années d'errance, il tente d'entamer une nouvelle vie...


Anti-héros
Petits pavillons en brique rouge vieillissants, rues au carré éclairées par les néons des sex-shops : Sheffield la déchue est en quête d'une nouvelle vocation. Une ville en déshérence dont la population survit grâce à des combines, une formidable ingéniosité et une bonne dose d'humour. Pendant des mois, Kim Flitcroft a accompagné les destins chaotiques de quatre de ses habitants, ballottés entre le désespoir et le rêve de jours meilleurs. À mille lieues de tout misérabilisme, sa caméra se laisse surprendre par la capacité de résistance et l'énergie inaltérable de ces anti-héros. Car, en dépit de leurs échecs et de leurs fragilités, Mick, Glen, Stevlor et Cassi ne s'avouent jamais vaincus. Et leur force vitale envahit peu à peu l'image pour imposer quatre figures résolument attachantes. Dans ce film tour à tour mélancolique et cocasse, l'émotion s'invite par touches subtiles, comme en témoigne la très belle scène finale où Mick, sourire au vent, enfourche sa chère Vespa enfin réparée.