dimanche 5 juillet 2009

BAHLOUL Abdelkrim - Le soleil assassiné -Fr 2003


LE SOLEIL ASSASSINÉ

Abdelkrim BAHLOUL

VO FR. Durée : 86'.
DVD, en FR, st. FR, NL.
CINE HORIZON, 2003, France, Belgique, Algérie.

Classement

03 - Drame psychologique / Comédie dramatique Drame,

Intervenants

Abdelkrim BAHLOUL Réalisation, Charles BERLING Interprète, Mehdi DEHBI Interprète, Ouassini EMBAREK Interprète, Clotilde DE BAYSER Interprète, Abbes ZAHMANI Interprète, Julia MARAVAL Interprète, Lofti ABDELLI Interprète, Fethi HADDAOUI Interprète, Hichem ROSTOM Interprète, Alexis LORET Interprète, Jean-Pierre PÉRONCEL-HUGOZ Interprète, Charlotte GUIGUE Scénario, Abdelkrim BAHLOUL Scénario, Charles VAN DAMME Photographie, Jean-Marie SÉNIA Musique, Faouzi THABET Prise de son, Mourad LOUANCHI Prise de son, Pierre DIDIER Montage, Jacques WITTA Montage, Bruno BEAUGÉ Décors, Taoufik BEHI Décors, MACT PRODUCTIONS Maison Prod, FILMS DU FLEUVE Maison Prod, FRANCE 3 CINÉMA Maison Prod, RTBF Maison Prod, CMS Maison Prod, ENTV Maison Prod, AB3 Maison Prod, CANAL+ Maison Prod, Dora BOUCHOUCHA Producteur, Olivier BRONCKART Producteur, Laurent BRÉGÉAT Producteur, Bachir DERAÏS Producteur, Eve-Marie ARNAULT Costumes, Lilia LAKHOUA Costumes.

Résumé

Jean Sénac, pied-noir, poète et animateur de radio, a choisi de rester en Algérie au moment de l'Indépendance. Dix ans après, ses textes attirent un public populaire et son émission rencontre un véritable succès. Son combat pour la liberté, la culture de la jeunesse algérienne et la défense de la langue française lui attirent toutefois les foudres du pouvoir en place. Son homosexualité n'arrange pas les choses et il est sans cesse surveillé par la police. Une nuit d'août 1973, il est assassiné dans des circonstances qui ne seront jamais élucidées. La découverte du parcours de ce poète résistant à travers le regard de deux jeunes étudiants fous de théâtre, de littérature et d'espoir.

Langues originales: français et arabe.

Descripteurs, mots-clés

HOMOSEXUALITE / INDEPENDANCE / ISLAMISME / LITTERATURE / POESIE / ALGERIE / DROIT D’EXPRESSION / RADIODIFFUSION


CRITIQUE passable
C'est un poète qu'on assassine : le 30 août 1973, Jean Sénac est retrouvé mort à Alger, dans le sous-sol où il avait été contraint de s'installer, persécuté par le régime de Boumediene. L'Algérie indépendante craignait cet homme libre, un pied-noir qui défendait la langue française contre l'arabisation forcée, refusait de cacher son homosexualité et savait parler au peuple, faisant un succès populaire de son émission de radio, Poésie sur tous les fronts. En faisant revivre Jean Sénac, sous les traits de Charles Ber-ling, le film du cinéaste algérien Abdelkrim Bahloul (Le Thé à la menthe) redonne un sens fort à la formule « rendre un hommage ému ». On ressent l'élan de l'écrivain, sa foi en la beauté et la force des mots, qu'il communique à des jeunes gens avides d'idéal. Ils s'enflamment pour la poésie et le prennent pour guide, le mettent sur un piédestal. Le film aussi, du même coup : il s'agit de faire rayonner à nouveau la figure solaire de Sénac, injustement tombé dans l'oubli. On aurait aimé que la caméra s'attache également aux zones d'ombre, à l'intimité, au mystère de ce solitaire, comme dans la première scène du film, très belle, où il écrit face à la mer. S'il reste trop en surface, le regard admiratif d'Abdelkrim Bahloul n'en témoigne pas moins d'une générosité humaniste, et aussi d'un courage politique dans sa dénonciation du pouvoir algérien de l'époque. Enfin, Charles Berling sait trouver une juste grandeur pour incarner ce poète héroïque et martyr, un homme simple à deux doigts du mythe. Frédéric Strauss

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